Dominique

Mon origine

Je suis né d’une mère alsacienne et d’un père inconnu. Ma mère s’est remarié lorsque j’avais 18 mois. Je ne l’ai découvert qu’à 13 ans. C’était mon premier grand traumatisme. Mon enfance a été profondément marquée par la violence et des sévices. Elle a été ponctuée par des dizaines de fugues en toutes saisons. J’ai fini par quitter définitivement la maison à 17 ans pour l’armée où j’ai fait les 400 coups. Ce qui m’a conduit en prison en Bretagne. Cette période difficile m’a conduit à une première tentative de suicide ratée. À la sortie de prison, un ami m’a pris sous son aile et m’a ramené à la frontière Suisse. De là, je suis parti au Luxembourg, puis à Paris et enfin à Martigues en 1975.

Ce que je croyais et ce que cherchais

Je n’avais pas de croyance ou plutôt je désirais tout croire, mais je n’avais foi en rien, ni en personne. J’étais libre de mes actes, mais je n’étais pas libre dans ma tête. Je faisais n’importe quoi, n’ayant pas d’état d’âme par rapport à la morale des hommes. J’avais une vie déréglée dans tous les domaines, avec des temps de grâce, lorsque j’étais en couple, et de désespoir quand je me retrouvais seul. Ce scénario s’est répété plusieurs fois avec des tentatives de suicides, la fuite dans l’alcool, les drogues et les vols. Dans ma vie professionnelle, je vivais une alternance entre travail et chômage, puis en 1989 j’ai pris la décision de travailler à mon compte comme transporteur. J’ai enfin connu une certaine stabilité et mon travail a été récompensé. Mais j’étais toujours insatisfait de ma vie. Elle n’avait pas de sens. Je vivais en mode « accéléré », doublant mon chiffre d’affaires tous les ans jusqu’en 1992.

La révélation

Trois ans plus tard, Dieu s’est révélé à moi. Alors que j’avais une avalanche de travail, je devais convoyer beaucoup de véhicules et revenir en train. Par la suite, j’ai dû assurer des aller-retours, ce qui limitait énormément mon temps de repos, puisqu’il me fallait faire mes livraisons rapidement. J’étais très motivé par l’évolution de mon activité et je ne déclarais que le minimum. Je m’investissais à fond jusqu’à m’endormir en conduisant et me réveillant sur la route roulant à 40 k/h. Au bout de trois semaines à ce rythme ahurissant, j’étais à bout de force, car je ne dormais que 17h par semaine. J’étais épuisé et je cherchais une solution pour les jours à venir. Je ne pouvais pas poursuivre cette cadence, car je risquais de perdre la vie à tout moment. Alors, dans mon désespoir, j’ai pensé à Dieu. Je me suis approché de la fenêtre et je l’ai supplié.

L’appel au secours

« Si tu existes, révèles toi à moi, tu pourras me diriger, me conduire et me guider et je te suivrais. » En l’appelant au secours, j’ai réveillé ma foi. Pendant environ neuf mois, j’ai vécu des situations extraordinaires. J’ai appris que Dieu est le maître du temps et de toutes choses ! Il m’a permis de rencontrer 3 personnes qui m’ont beaucoup appris de Lui : Manu, Chenng et Axel.

Les signes

Peu de temps après, Dieu s’est manifesté par des dizaines de signes. Par exemple, il m’est arrivé plusieurs fois de conduire mon camion sans carburant, ce qui m’a rappelé étrangement la pêche miraculeuse de Pierre. Une autre fois, je suis tombé en panne vers 23 heures en pleine forêt du Morvan une roue éclatée. Je n’avais ni roue de secours, ni cric dans mon camion de 10 tonnes. Grâce à la providence de Dieu, un Semi-remorque s’est arrêté. Il avait dans sa remorque vide, une roue de la bonne dimension qu’il avait trouvée l’après-midi à Paris et il m’a aidé à la mettre en place. Un jour j’entendis de nouveau cette voix intérieure me demander : « Maintenant que tu as vu tout cela tu dois choisir : vas-tu croire ou ne pas croire ? » J’ai pris le temps de réfléchir et j’ai répondu : « Oui, je crois et je croirais jusqu’au bout de ma vie. »

Mon cheminement

J’ai cherché à comprendre qu’elle était la bonne religion à suivre : le Coran, les témoins de Jéhovah, les chrétiens. Et j’ai pris contact avec mon voisin qui m’a emmené à l’église. Manu m’a donné une bible que j’ai lu en un an (si c’est possible). Un jour à l’église, lors d’un appel par un prédicateur, l’Esprit de Dieu m’a touché, je sentais comme un doigt dans mon dos me poussant à donner mon cœur à Jésus. J’ai ainsi découvert la Bonne Nouvelle de la grâce en Jésus-Christ. J’ai été saisi par son amour. Mon cœur s’est ouvert et j’ai fondu en larmes, en réalisant le mal que j’avais fait, et en découvrant l’amour du Père dans son fils offert à la croix. Je suis arrivé à la conclusion que la bible est la vérité et que je dois lui obéir.

Plusieurs passages m’ont particulièrement touché :

Jean 16: 28-33 Jésus leur dit : Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde ; maintenant je quitte le monde et je retourne vers le Père. » Ses disciples lui dirent : « Vois ! Maintenant tu parles ouvertement et tu n’emploies aucune parabole. Maintenant nous savons que tu sais tout et que tu n’as pas besoin qu’on t’interroge ; c’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. » Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. Cette dernière parole m’a souvent été rappelée dans des temps difficiles et m’a aidé.

Jean 20:1-8 Lorsque Jésus fut ressuscité. Le dimanche, Marie de Magdala se rendit au tombeau de bon matin, alors qu’il faisait encore sombre, et elle vit que la pierre avait été enlevée de l’entrée du tombeau. Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre ; il vit les bandes qui étaient à terre, et le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part. Alors l’autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut. Et moi aussi…

Ephésiens : 4.28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais plutôt qu’il travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. Ce verset m’a convaincu que Dieu commandait aussi à l’argent. En obéissant à cette parole, j’ai réglé un gros dossier de surendettement et je vis maintenant sans inquiétude pour l’avenir.

Esaïe 49 :15 Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle nourrit ? Cesse-t-elle d’aimer l’enfant qu’elle a conçu ? Et même si les mères oubliaient leurs enfants, je ne t’oublierai pas !  Beaucoup d’autres versets m’ont rassuré sur la fidélité de mon créateur. Ce besoin de sécurité était mon souci majeur !

Ce que j’ai découvert

J’ai appris que l’argent ne fait pas le bonheur et que c’est Jésus le Créateur et le Seigneur de l’Univers. Depuis que je le sers, j’ai découvert des capacités que j’ignorais posséder. Cela fait plus de 13 ans que je vis seul et que j’ai reconstruit ma vie. J’ai bien sûr toujours des combats, mais j’ai changé de camp. Je suis maintenant enfant de Dieu pour l’éternité. Je ne recule plus, mais j’avance en témoignant de ce que Dieu a fait pour me sauver, sachant qu’il me garde tous les jours en Lui. J’ai compris le sacrifice de Jésus à la croix et je m’en souviens pendant les épreuves, en réalisant qu’elles sont toutes inférieures à ce qu’il a fait pour moi !

De survivre, je suis arrivé à vivre et à aimer la vie, ma vie ! J’ai enfin trouvé la paix que je ne connaissais pas. J’ai trouvé un sens à la vie. Je sais que je peux compter sur Jésus, qu’il m’aime et me comprends. J’ai confiance en Lui. J’ai l’espérance de la vie éternelle et je veux continuer à le servir de tout mon cœur. En vivant avec Dieu, j’ai retrouvé la joie de vivre. Je veux communiquer cette joie autour de moi !

Aujourd’hui, j’ai trouvé la réponse à mes questions : D’où je viens ? Pourquoi je suis là ? Où je vais ?
J’ai trouvé le vrai Père que je n’avais pas eu. Je veux le servir jusqu’à mon départ ou son arrivée. Je désire de tout mon être que celui qui me lira Le trouve lui aussi !