Dieu, si tu existes réponds-moi, parle-moi, montre- toi.
Dés mon adolescence, c’était ces questions qui me venaient en tête. J’ai grandi dans une famille musulmane : 5 frères et 1 soeur qui est malheureusement décédée.
Fêtes religieuses, baptême, ramadan se répétaient par pure tradition. Une culture qui est pour moi un héritage familial et ou il fallait le répéter de générations en générations et surtout ne pas y en sortir.
Un jour, je demandais à ma mère qui était Dieu. Elle me répondit : « Allah, Ach ball » qui veut dire « Dieu est Grand », un Dieu au-dessus de tout c’est tout.
Je baignais dans cette culture mais je n’étais pas heureuse dans mon cœur et cela me dérangeait. Beaucoup de questions m’envahissaient, je réalisais que je pensais pas comme ma famille. Je n’étais pas à l’aise même dans les rites religieux comme par exemple on m’imposait dès enfant de faire le ramadan et pourquoi ? Par pure tradition tout simplement !
Puis un jour, il y eut un grand conflit avec un membre de ma famille ; cette personne m’a roué de coups presque mortels pour des raisons de choix personnels qui avait un rapport avec ma vie sentimentale. Une attitude difficile a accepter et surtout venant d’une personne qui a fait partie de mon enfance et que j’aimais.
Triste,mais aussi déçue : mon choix a été de sortir de ce monde musulman : j’avais 23 ans. Ce choix a coûté: rejet, reniement pour ma famille j’étais morte, je n’existais plus , cela a été la plus grande conséquence de ma vie dans le cadre des émotions : colère, haine, amertume, déception,mort !
Pour compenser ces émotions, je me suis mis à boire, fumer, errer en boîte de nuit mais cela m’a plus déstabilisée. Cette solitude, cette incompréhension, et ce sentiment d’injustice m’a permis de réfléchir : je me suis demandée pourquoi j’étais là ? Quel sens a ma vie ? Pourquoi je suis sur terre ?
Pour vivre cela je préfère mourir. Ces questions m’amenaient à parler à ce Dieu Si tu existes « parle moi » !
Mais il se passait rien : Dans la Bible, il est écrit Psaume 103 verset 19 « l’éternel a établi son trône dans les cieux et son règne domine sur toutes choses »
Un jour, on m’a offert une Bible et j’ai commencé à lire et découvrir Dieu. Mais je ne comprenais pas le sens, ce que je savais c’est qu’elle me faisait du bien, je me sentais bien près de ce Dieu.
Quelques temps plus tard, un ami m’a invité à voir une chorale. En écoutant les chants, une paix m’environnait, je remarquais qu’ils chantaient pour ce Dieu de la Bible. Je sentais que m’approcher de ce Dieu me faisait le plus grand bien.
QUE TON REGNE VIENNE Matthieu 6 verset 10 se préparait en moi cela commençait à m’interpeller dans mon cœur et ma conscience.
Un jour, un ami m’a demandé si je croyais en Dieu j’ai dit oui il y a un seul Dieu pour tous !
Il me dit « tu as raison » mais essaie de demander un défit à Dieu quelque chose au nom de Mahomet ( médiateur des musulmans) et puis au nom de Jésus ( médiateur pour les chrétiens).
Faire ce choix était difficile car cela demandait de s’engager, un sentiment de craintes, peurs et angoisses s’emparaient de moi dans mes pensées. Mais, j’étais motivée de découvrir par qui Dieu se révélait.
J’ai donc tenté cette expérience, une nuit, il était minuit (nuit noire) dans mon appartement. J’ai commencé à prier au nom de Mahomet et rien. Ensuite, au nom de Jésus, UNE LUMIERE éclatante a illuminé ma pièce et j’ai réellement senti la présence de Dieu et une parole s’est fait entendre dans mon cœur : Ne crains pas ! J’ai pris le temps de regarder à l’extérieur mais il faisait toujours noire et chez moi la lumière était toujours là.
Pendant ces instants, je me suis dit mais tu existes, tu as répondu à ma prière. J’avais compris. Pour connaître Dieu il fallait passer par un médiateur qui est Jésus. Dieu s’est révélé de cette manière et j’étais en paix et heureuse.
Le seigneur notre Dieu est entré dans son règne Apocalypse 19 verset 6.
Après, j’ai été invité à l’église pour le culte du dimanche, et là j’ai vu des personnes heureuses qui aimaient et priaient ce Dieu de la Bible.
J’avais l’impression aussi que toutes ces personnes priaient pour moi pendant tout le temps du culte. Mon cœur était dérangé par la parole de Dieu, bousculé et surtout tant de choses me venaient en tête dans mes pensées (les traditions, ma famille, ma culture mes frères et ma sœur), ce tiraillement entre ces deux pensées a crée en moi un conflit. Et puis, j’ai senti en moi comme si j’étais une plante qu’on déracinait alors que j’étais assise sur une chaise. Le chant, qui clôturait le culte était « tel que je suis… » et là le pasteur a lancé un appel et je me suis avancée vers lui. Je pleurais de joie d’appartenir à ce Dieu : J’ai reconnu que Jésus était mon sauveur en confessant mes pêchés, dans la Bible « si tu confesses de ta bouche le seigneur Jésus, tu seras sauvé ». Pour moi, j’étais sauvée !
Dans Jean 3 verset 1, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que quiconque (même le musulman) croit en lui ne périssent pas mais qu’il est la vie éternelle ».
J’ai réalisé que la croix n’est pas qu’un symbole mais une grande déclaration d’amour et de courage pour mes pêchés commis, un pardon donné gratuitement pour mes fautes et surtout un Dieu qui lave et purifie ma vie chaque jour. Dans le psaume 145 verset 13, « son règne est un règne de tous les siècles »
Cette vie en Jésus Christ m’a donné d’avoir un sens, il me transforme par son esprit, il me parle, et m’aide à me reconstruire. Il m’a aidé à rentrer dans ses plans, à mettre de l’ordre dans ma vie : pardonner à ce membre de ma famille qui m’avait battu, pardonner à ma famille pour ce rejet et la mort qu’ils m’ont souhaités, à aimer mon prochain. Ce que je sais c’est que Jésus est vivant et il vit en moi par son esprit. Le seigneur Jésus est un Dieu qui répond. Par exemple, mes parents m’ont reniée, rejetée et j’en souffrais de ne pas les voir et je pleurais souvent. Un jour, je me suis levée un matin et dans mon cœur je reçus une parole « lève toi va au marché tu verras ta mère ». J’informais mon mari de cette parole et nous décidâmes d’y aller, en nous garant une silhouette se trouvait près d’un palmier, je dis à mon mari « voici ma mère, qu’elle joie de savoir que Jésus nous comble ». Elle ne m’avait pas vu depuis 4ans. Quand je suis tombée enceinte, j’ai vécu ma grossesse toute seule, à l’accouchement, encore seule, et personne ne souhaitait connaître cette première petite fille, j’ai souffert de cela. Mon fils arriva l’année qui suivit, et je décidais de faire connaître mes enfants à mes parents.
Dieu m’a donné l’assurance de les appeler en leur expliquant que je voulais venir avec mes deux enfants : ma fille avait 15 mois et mon fils 3 mois. Ma mère me dit de venir, sans problème. Vous ne pouvez pas savoir le sentiment et l’émotion que j’ai éprouvé à ce moment là : comme si les chaînes se brisaient ! Notre seigneur nous prépare au processus de pardon et de réjouissance. Amen !
Je suis mariée et j’ai deux enfants, Dieu m’a donné une famille pour que je puisse prendre soin d’eux. Il est tellement merveilleux, même dans mes épreuves Dieu me parle, me corrige, m’enseigne et m’aide à grandir. Je travaille comme conseillère en insertion professionnelle à plein temps et la jeunesse est vraiment un public qui m’intéresse énormément et m’épuise à la fois.
Et combien je suis heureuse de lui appartenir, et d’être l’instrument pour sa gloire chaque jour .
Si je suis là aujourd’hui c’est pour vous annoncer que son règne veut s’établir dans chacun de vous et vous aider à grandir dans l’attente de son retour.
© Eglise Protestante Evangélique – Martigues